Dans quelques minutes, ce sera le coup de feu. La terrasse intérieure de l'Imprévu va être prise d'assaut par les clients. Laurent Roucous va saluer chacun d'entre eux à coup de « bonjour mon cœur » et il va commencer son marathon quotidien derrière le comptoir.
Il vous présentera chaque bouteille comme s'il vous confiait un secret. En posant devant vous une assiette de saucisson, il racontera l'histoire du vigneron. « Un gars comme ça », juge-t-il souvent en remettant la bouteille dans le seau à glace avec la délicatesse de ses 130 kg.
Une cuisine de bistrot et un menu à 15 euros
Mais avant cela, il a encore le temps de raconter son week-end à son cousin Alain. « Je suis allé à la Bergerie nationale. Il y avait 75 vaches à la traite. J'en ai profité pour regarder le prix des agneaux. » Deux bêtes lui ont fait de l'œil. « Deux, ça va pas être juste ? » lui demande l'Aveyronnais, un rien inquiet. « Ah ben, ils font 18 kg », le rassure Laurent. On ne le collera pas sur la viande. C'est la spécialité de l'Imprévu.
Les parents de Laurent ont ouvert l'établissement en 1968. Une institution que les deux cousins ont développée depuis qu'ils l'ont reprise en 2002. Une cuisine de bistrot (15 euros le menu) avec en moyenne cinq entrées, cinq plats et cinq desserts. Des produits « travaillés en direct au maximum ». De quoi faire venir chaque jour une centaine de clients.
La viande achetée sur pied
Ce mercredi midi, c'est le tartare de bœuf qui va rallier les suffrages. Un bœuf de l'Aubrac, évidemment, comme toutes les viandes rouge de l'Imprévu. « Soit on achète la viande sur pied, soit elle nous est livrée par nos deux bouchers de la Lozère et de l'Aveyron », souligne Laurent Roucous. Frites maison pour accompagner ou, pour les puristes, l'aligot, cette purée de pommes de terre, de fromage, de crème, de beurre et d'ail.
Les desserts, c'est Alain. Tarte au citron, sablé aux abricots, pastis aux prunes, mousse au chocolat… De quoi finir en beauté. Sauf que le plus souvent, on s'attarde au comptoir avant d'atteindre la sortie. Car le vin ici, on l'aime autant que les vaches de l'Aubrac. « Avant de le vendre, j'aime marcher dans la vigne », résume Laurent, qui travaille avec 130 vignerons. De quoi se faire une idée du terroir français dans cet établissement d'où en général, on n'avait pas prévu de partir aussi tard.
L'Imprévu, 94, avenue Anatole-France à Vitry. Renseignements au 01.46.72.38.01.
July 16, 2020 at 03:10PM
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La viande de l'Aubrac régale les clients de l'Imprévu à Vitry-sur-Seine - Le Parisien
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